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Par natetwaj le 8 Novembre 2008 à 21:41
- Histoire -
Chronologie
Ère antique
814 av. J.-C. : Carthage est fondée, d'après la légende, par des colons phéniciens conduits par la reine Didon (princesse de Tyr). La nouvelle cité se développe rapidement et devient un grand foyer de civilisation et une puissance redoutable qui inquiète Rome.
264-146 av. J.-C. : Trois guerres contre Rome, passées à la postérité sous le nom des guerres puniques, sont engagées donnant lieu, entre autres, à l'expédition conduite par Hannibal Barca à travers les Alpes (218-202 av. J.-C.). Ces guerres s'achèvent par la défaite de Carthage et la destruction de la ville phénicienne.
439 : Carthage est prise par les Vandales.
Moyen Age
533 : Carthage est reprise par les Byzantins qui instaurent leur domination.
670 : Kairouan est fondée par Oqba Ibn Nafaa.
697 : Les Arabes conquièrent Carthage et mettent fin à l'exarchat byzantin.
1236 : Les Hafsides, vassaux des Almohades, se déclarent indépendants et fondent une nouvelle dynastie à Tunis.
1270 : Meneur de la 8e croisade, le roi Louis IX de France débarque à Carthage. Il meurt le 25 août de dysenterie durant le siège de Tunis.
Époque moderne
1534 : Khayr ad-Din Barberousse, corsaire ottoman, prend Bizerte, La Goulette et Tunis aux Hafsides. La Tunisie est déclarée territoire turc.
1535 : Charles Quint chasse Barberousse de Tunis. La Tunisie passe sous domination espagnole.
1574 : Sinan Pacha reprend Tunis aux Espagnols. La Tunisie est annexée à l'Empire ottoman et devient un pachalik.
1705 : Hussein Ben Ali fonde la dynastie des Husseinites et instaure une monarchie placée sous la suzeraineté des Ottomans.
Époque contemporaine
1857 (10 septembre) : Mohammed Bey promulgue, sur le modèle ottoman, un « pacte fondamental » qui établit l'égalité de tous les Tunisiens devant la loi quelle que soit leur religion.
1861 (23 avril) : La Tunisie adopte sa première constitution
1875 (13 janvier) : Le collège Sadiki, qui deviendra le vivier du nationalisme tunisien, est fondé par Kheireddine Pacha.
1878 (13 juin-13 juillet) : Lors du congrès de Berlin, le Royaume-Uni et l'Allemagne donnent carte blanche à la France en Tunisie.
Protectorat français
1881 (12 mai) : Le protectorat français en Tunisie est établi par la signature du traité du Bardo entre Sadok Bey et les représentants militaires et civils français. La signature est suivie d'une insurrection populaire dans plusieurs villes du sud du pays.
1883 (5 juin) : Le traité du Bardo est complété par les conventions de la Marsa qui renforcent les pouvoirs de la France représentée par le résident général Paul Cambon.
1920 (4 juin) : Le Parti libéral constitutionnel tunisien (ou Destour) qui réclame le rétablissement de la constitution de 1861, est fondé.
1934 (2 mars) : Habib Bourguiba rompt avec la direction du Destour et fonde le parti nationaliste du Néo-Destour dans la ville de Ksar Hellal (Sahel tunisien).
1942 (19 juin) : Moncef Bey, proche des nationalistes, succède à son cousin Ahmed II Bey.
1946 (20 janvier) : L'Union générale tunisienne du travail (UGTT), qui soutient le Néo-Destour, est fondée par Farhat Hached qui en devient secrétaire général.
1952 (18 janvier) : Les principaux dirigeants communistes et néo-destouriens sont arrêtés, ce qui entraîne le début de la lutte armée contre le protectorat.
1952 (5 décembre) : Le patron de l'UGTT, Farhat Hached, est assassiné par l'organisation terroriste La Main rouge. Les services spéciaux français auraient joué un rôle dans cet acte.
1954 (31 juillet) : Pierre Mendès France annonce à Carthage l'octroi de l'autonomie interne à la Tunisie et la formation d'un gouvernement intérimaire.
1955 (1er juin) : Habib Bourguiba rentre triomphalement à Tunis après 3 ans d'emprisonnement. Le traité permettant l'accès du pays à l'autonomie interne est signé à Paris le 3 juin.
Indépendance
1956 (20 mars) : La Tunisie obtient son indépendance à la suite de l'abrogation du traité du Bardo et des conventions de la Marsa.
1956 (25 mars) : Une assemblée nationale constituante est élue. Elle débute la rédaction de la nouvelle constitution.
1956 (8 avril) : Lors de la première séance de l'Assemblée nationale constituante, élue le 25 mars, Bourguiba est élu à sa présidence.
1956 (21 juin) : Une nouvelle organisation administrative est mise en place par la création des gouvernorats et des délégations en remplacement des caïdats et des khalifats.
1956 (13 août) : Le Code du statut personnel, améliorant le statut des femmes tunisiennes, est promulgué par le premier ministre Bourguiba.
1956 (12 novembre) : La Tunisie est officiellement reconnue comme membre de l'Organisation des Nations unies.
1957 (14 mars) : Les femmes se voient octroyer le droit de vote et le droit de se porter candidate aux élections.
Présidence Bourguiba
1957 (25 juillet) : L'assemblée constituante vote l'abolition de la monarchie beylicale, au pouvoir depuis 1705, et proclame la république. Elle élit Bourguiba, premier ministre sortant, aux fonctions de président de la République.
1958 (8 février) : L'aviation française bombarde le village de Sakiet Sidi Youssef, qui abriterait un camp du FLN, tuant 68 morts, faisant 87 blessés et détruisant les trois-quarts du village.
1958 (17 juin) : Les derniers soldats français stationnés au sud du pays évacuent leurs bases.
1958 (18 octobre) : Le dinar tunisien remplace le franc tunisien en vigueur avant l'indépendance.
1959 (1er juin) : La constitution républicaine, instaurant un régime présidentiel, est promulguée.
1959 (17 juin) : La France et la Tunisie signent un accord garantissant le retrait des troupes françaises de tout le territoire tunisien à l'exception de la base navale de Bizerte.
1961 (23 juillet) : Un cessez-le-feu est signé à la suite des violents affrontements survenus entre l'armée française et la population de Bizerte qui font, selon les estimations, entre 600 et 2000 morts côté tunisien.
1963 (12 août) : Salah Ben Youssef, principal opposant à Bourguiba, est assassiné à Francfort (Allemagne).
1963 (15 octobre) : Les troupes françaises évacuent Bizerte qui reste leur dernière base dans le pays.
1964 (12 mai) : Les terres appartenant aux colons français sont nationalisées.
1964 (19 octobre) : Le 7e congrès du Néo-Destour s'ouvre à Bizerte. Il adopte alors le socialisme comme doctrine et prend le nom de Parti socialiste destourien le 22 octobre.
1966 (31 mai) : La télévision tunisienne est officiellement lancée.
1967 (5 janvier) : L'Assemblée nationale adopte une loi organique portant sur la collectivisation.
1969 (8 septembre) : Le président Bourguiba met fin aux fonctions d'Ahmed Ben Salah à la tête du secrétariat d'État en charge de la la planification et de l'économie nationale.
1969 (25-28 septembre) : D'importantes inondations font plus de 400 morts et occasionnent d'importants dégâts matériels. Les villages de Chebika, Tamerza et Midès, dans le sud-ouest du pays, sont ravagés et définitivement évacués par leur population.
1970 (23 mai) : L'ancien ministre Ben Salah est condamné à 10 ans de travaux forcés pour haute trahison.
1974 (12 janvier) : Bourguiba et le leader libyen Mouammar Kadhafi décident la fusion de leurs deux pays. Cette union ne sera jamais mise en uvre.
1975 (18 mars) : Après un amendement à la constitution, Bourguiba se fait proclamer président à vie par l'Assemblée nationale.
1978 (26 janvier) : Des émeutes ont lieu à Tunis à la suite d'une grève générale lancée par l'UGTT. Elles font officiellement 52 morts et 365 blessés (200 selon d'autres sources). L'état d'urgence est alors instauré.
1979 (12 juin) : À la suite des accords de Camp David entre Israël et l'Égypte, la Ligue arabe installe son siège à Tunis.
1980 (26 janvier) : Une tentative de coup d'État organisée par la Libye et l'Algérie est lancée. Elle échoue après 8 jours de combats.
1981 (18 janvier) : Le Parti communiste tunisien, interdit en janvier 1963, est à nouveau autorisé à exercer ses activités.
1982 (28 août) : Environ 1100 combattants palestiniens débarquent à Bizerte, en provenance de Beyrouth, après un voyage de 6 jours à bord du vaisseau chypriote Sol Phryne. Ils reçoivent un accueil enthousiaste de la population locale.
1983 (27 décembre)-1984 (6 janvier) : Des émeutes, provoquées par le doublement des prix du pain et des produits céréaliers, éclatent à travers le pays. Le gouvernement déclare l'état d'urgence le 3 janvier, impose un couvre-feu alors que les émeutes touchent Tunis et Sfax, ferme les écoles, interdit tout rassemblement de plus de 3 personnes puis positionne des tanks dans les rues de la capitale. Au terme des émeutes, l'augmentation des prix ayant été annulée, le bilan est officiellement de 70 morts. Un rapport gouvernemental, publié en avril, dénonce la négligence et la corruption des patrons de la sécurité nationale et accuse le ministre Driss Guiga, démis après les émeutes, d'avoir exploité les violences à des fins politiques.
1985 (1er octobre) : Un raid de l'armée de l'air israélienne, connu sous le nom de code Opération Jambe de bois, a lieu contre le quartier-général de l'Organisation de libération de la Palestine à Hammam-Chatt (au sud de Tunis).
1987 (26 mars) : Le gouvernement rompt ses relations diplomatiques avec l'Iran à la suite de tentatives de diplomates iraniens de recruter des extrémistes tunisiens à l'étranger. Elles ne seront rétablies que le 24 septembre 1990.
1987 (20 avril) : L'ancien premier ministre Mohamed Mzali est condamné par contumace à 15 ans de travaux forcés et à la mise sous séquestre de ses biens.
1987 (2 août) : Des explosions ont lieu dans 4 hôtels de Monastir et de la région de Sousse. Ils font 13 blessés dont 7 Italiens, 4 Britanniques et 2 Allemands. L'organisation du Jihad islamique revendique, le 10 août, la responsabilité des attentats.
1987 (2 octobre) : Zine El-Abidine Ben Ali est nommé premier ministre.
1987 (8 octobre) : 2 des 7 islamistes condamnés à mort le 27 septembre pour « atteinte à la sécurité de l'État » sont pendus à Tunis. Les 5 autres sont condamnés par contumace.
Présidence Ben Ali
1987 (7 novembre) : Le premier ministre Ben Ali dépose le président Bourguiba qui est jugé dans l'incapacité d'assumer ses fonctions.
1987 (25 décembre) : La Chambre des députés adopte 2 projets de loi mettant fin à la Cour de sûreté de l'État et à la fonction de procureur général de la République.
1988 (23 janvier) : Le gouvernement annonce la reprise de ses relations diplomatiques avec l'Égypte après une rupture de 8 ans consécutive à la signature des accords de Camp David.
1988 (27 février) : Le Parti socialiste destourien se transforme en Rassemblement constitutionne démocratique.
1988 (30 avril) : Le président Zine El-Abidine Ben Ali décide de gracier l'ancien ministre de l'économie nationale Ben Salah. Il gracie également, le 14 mai, le président du Mouvement de la tendance islamique, Rached Ghannouchi, que la Cour de sûreté de l'État avait condamné le 27 septembre 1987 aux travaux forcés à perpétuité.
1988 (7 novembre) : Le Pacte national est signé entre le pouvoir et les principales forces politiques à l'exception des islamistes.
1989 (2 avril) : Lors des élections présidentielles, Ben Ali (seul candidat en lice) est élu président de la République avec 99,27% des voix.
1989 (27 juin) : La Chambre des députés vote une loi d'amnistie générale qui permet à 5416 personnes, condamnées de l'aube de l'indépendance au 7 novembre 1987 pour raisons politiques ou syndicales, de recouvrer leurs droits civiques et politiques.
1990 (13 janvier) : Des étudiants de la faculté des lettres de Kairouan mettent à sac et incendient un poste de la police chargée de la sécurité universitaire.
1990 (31 octobre) : Le siège de la Ligue arabe, situé à Tunis depuis 1979, est officiellement ramené au Caire.
1991 (19 septembre) : 2 pirates de l'air tunisiens tentent de détourner sur Alger un DC-9 d'Alitalia assurant la liaison entre Rome et Tunis. L'avion, qui transporte 130 passagers et 7 membres d'équipage, se pose finalement à Tunis comme prévu.
1991 (9 octobre) : 3 intégristes condamnés à mort en juin, et dont la grâce est rejetée par le président Ben Ali, sont pendus à la prison civile de Tunis.
1992 (5 mars) : Le président Ben Ali élève au niveau d'un ministère le secrétariat d'État aux affaires religieuses.
1992 (30 juillet) : Le gouvernement soudanais rompt ses relations diplomatiques avec la Tunisie qui l'accuse de soutenir des activités islamistes sur son territoire.
1993 (23 décembre) : Les députés adoptent un amendement du code électoral pour permettre aux représentants de l'opposition de faire leur entrée à la Chambre des députés.
1994 (20 mars) : Lors des élections générales, Ben Ali est réélu pour un second mandat avec 99,91% des voix. L'opposition fait pour la première fois son entrée à la Chambre des députés.
1995 (11 février) : 6 gardes nationaux sont tués par un commando du Groupe islamique armé algérien au poste frontière de Tamerza. Selon le gouvernement, il ne s'agirait en fait que d'un « banal accident de la route ».
1994 (11 juillet) : Le leader de l'OLP, Yasser Arafat, quitte le pays après un séjour de 12 ans.
1996 (14 avril) : Le pape Jean-Paul II effectue une visite-éclair de 10 heures à Tunis.
1998 (11 février) : Le vice-président de la Ligue tunisienne des droits de l'homme, Khemaïs Ksila, est condamné à 3 ans de prison.
1998 (1er mars) : L'accord d'association avec l'Union européenne, qui doit mener la Tunisie à une complète libéralisation économique d'ici 2008, entre en vigueur après sa ratification par la Belgique (dernier pays européen à parapher le texte).
1998 (2 juin) : La Cour criminelle de Tunis condamne à une peine de 20 ans de prison chacun des 2 meurtriers tunisiens de l'ancien vice-premier ministre socialiste belge André Cools (assassiné le 18 juillet 1991 en Belgique).
1999 (24 octobre) : Ben Ali est réélu avec 99,44% des voix au cours de la première élection comportant d'autres candidats.
2000 (21 janvier) : Plusieurs centaines de personnes rendent hommage, à la cathédrale de Tunis et en présence de représentants du gouvernement et de personnalités politiques italiennes, à l'ancien chef du gouvernement italien Bettino Craxi décédé le 19 janvier. Il est enterré dans le petit cimetière chrétien d'Hammamet où il vivait en exil depuis 1994.
2000 (3 avril) : Le journaliste Taoufik Ben Brik entame une grève de la faim pour protester contre la confiscation de son passeport et le harcèlement dont il est la cible. Il ne l'interrompt que le 15 mai
2000 (6 avril) : L'ancien président Habib Bourguiba meurt à son domicile de Monastir à l'âge de 96 ans. Le président Ben Ali proclame un deuil national de 7 jours. Ses funérailles ont lieu le 8 avril à Monastir.
2000 (23 mai) : L'ancien rédacteur de l'édition arabe du Monde diplomatique Riad Ben Fadhel est grièvement blessé par balles à Carthage.
2002 (11 avril) : Un camion-citerne de gaz naturel bourré d'explosifs saute devant de la synagogue de la Ghriba et tue 21 personnes (14 Allemands, 5 Tunisiens et 2 Français). 30 personnes sont blessées.
2002 (7 mai) : Un Boeing 737 de la compagnie EgyptAir en provenance du Caire s'écrase près de l'aéroport international de Tunis-Carthage. 15 des 64 personnes qui se trouvent à bord meurent.
2002 (26 mai) : Le premier référendum de l'histoire du pays a lieu sur une série de modifications constitutionnelles (dont la suppression de la limite des mandats présidentiels). Ces dernières sont officiellement approuvées à 99,52%.
2004 (24 octobre) : Ben Ali est officiellement réélu pour un quatrième mandat avec 94,49% des voix. La Chambre des députés est désormais composée de 189 députés au lieu de 182.
2005 (6 août) : Un ATR-72 de la société Tuninter, filiale de Tunisair,avec 39 personnes à bord est contraint d'amerrir au large de Palerme. L'accident fait 16 morts et 3 disparus. L'appareil assurait un vol entre Bari (Italie) et Djerba.
2005 (16-18 novembre) : La Tunisie accueille la 2e phase du Sommet mondial sur la société de l'information organisé par l'Organisation des Nations unies.
2006 (20 mars) : La Tunisie célèbre le 50e anniversaire de son indépendance.
Drapeau et Hymne
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