• News du 03 /11/2008

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    - Lundi 3 Novembre 2008 -

    • Le Chef de l’Etat reçoit M. Jose Maria Aznar

      Les derniers développements sur la scène régionale et internationale ont été au centre de l’audience accordée, lundi matin, par le président Zine El Abidine Ben Ali à M. Jose Maria Aznar, ancien président du gouvernement espagnol et président d’honneur du parti populaire espagnol, qui participe au symposium international du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD).

      M. Aznar s’est déclaré honoré de rencontrer son ami, le président Zine El Abidine Ben Ali, mettant l’accent sur les relations d’amitié qui le lient au chef de l’Etat, depuis des années, et sur la coopération et l’action commune qu’ils ont entrepris, dans le cadre de ces relations.

      Il a, dans ce contexte, réitéré ses remerciements au président de la République pour lui avoir offert l’occasion d’évoquer ces relations cordiales et de passer en revue les développements sur la scène internationale, régionale et méditerranéenne.

      M. Aznar a ajouté: “la rencontre a été l’occasion d’échanger les vues avec le chef de l’Etat sur l’ensemble des questions qui se posent, dans le cadre des relations d’amitié qui nous unissent”.

      Il a souhaité plein succès et davantage de réussite au président de la République dans la conduite de la marche de la Tunisie sur la voie du développement, de la sécurité et de la stabilité.

    • Discours du Président Zine El Abidine Ben Ali à l’ouverture du 20ème Symposium international du RCD

      Le Président Zine El Abidine Ben Ali s’est adressé, lundi matin, aux participants au 20ème symposium international, organisé par le Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) sur le thème “La participation politique dans un monde en mutation”, par un discours dont lecture a été donnée en son nom par M. Mohamed Ghannouchi, vice-président du Rassemblement et Premier ministre.

      Voici le texte intégral du discours :

      “Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux

      Mesdames, Messieurs,

      Il me plaît, tout d’abord, de vous souhaiter la bienvenue à tous, à l’ouverture de ce Symposium international annuel que le Rassemblement Constitutionnel Démocratique a pris coutume d’organiser dans le cadre de la célébration par le peuple tunisien de l’anniversaire du Changement du 7 Novembre 1987

      Je tiens, à cette occasion, à saluer nos honorables invités, les représentants des partis frères et amis et des organisations politiques régionales et internationales, ainsi que les personnalités intellectuelles et médiatiques de renom, ici présentes parmi nous, et à leur témoigner de notre appréciation pour avoir bien voulu donner suite à l’invitation du RCD et venir assister à cette rencontre privilégiée, participer à ses travaux et partager la joie de notre peuple, en cet anniversaire national impérissable.

      Ce Symposium nous offre une nouvelle occasion pour démontrer toute l’attention que nous portons à ce genre de rencontres, qui offrent un espace propice à l’approfondissement de la réflexion et des échanges de vues, concernant les questions d’actualité et les problèmes qui se posent sur la scène internationale, dans le contexte des mutations profondes et accélérées qui se produisent, aujourd’hui, dans le monde, suscitant des enjeux et des défis majeurs, aux divers niveaux politique, économique, social et civilisationnel.

      Mesdames, Messieurs,

      Dans le monde d’aujourd’hui, la participation politique compte parmi les thèmes essentiels qui marquent la vie de la société, eu égard à sa corrélation étroite avec la démocratie, les droits de l’Homme et le développement, au sens intégral du terme, et compte tenu de l’interdépendance qui existe entre les notions de développement et de démocratie, une interdépendance sans laquelle la démocratie perd toute sa substance et toute son efficience, et le développement se trouve privé de facteurs essentiels, à savoir la mobilisation des énergies et des potentialités, et la participation collective agissante à la concrétisation des choix et à la réalisation des objectifs fixés.

      Conscients de l’importance de la participation politique dans la garantie de l’équilibre et du progrès des sociétés, nous avons constamment à l’esprit le processus historique de l’émergence de la notion de participation, depuis la démocratie d’Athènes jusqu’aux diverses expériences que nombre de peuples ont eu à connaître en la matière, et aux formules qui ont favorisé l’évolution de cette participation, en Occident comme en Orient. C’est un processus commun à l’humanité entière qui tire sa richesse de la diversité des systèmes, de leurs degrés d’évolution, des formes de pouvoir et du niveau de prise conscience collective des divers peuples et nations.

      Au fil de sa longue histoire, notre pays a eu à connaître des formes évoluées de participation politique, depuis la démocratie et la Constitution de Carthage, que l’illustre philosophe grec Aristote a comptée parmi les plus anciennes constitutions au monde, et jusqu’au Mouvement réformiste du XIe siècle qui a conduit au Pacte Fondamental et à la promulgation de la première Constitution en Tunisie, en 1861

      Cette orientation a été confirmée par la période de lutte nationale pour l’indépendance de la Tunisie et la souveraineté de son peuple, et consacrée par la Tunisie indépendante, à travers l’adoption du régime républicain et l’engagement sur la voie de la mise en place des fondements d’une vie politique moderne, concrétisant la participation politique à travers la Chambre des Députés et les conseils municipaux.

      Le souci de préserver ce patrimoine et de le promouvoir aura été à l’origine de l’initiative qui a été la nôtre de réaliser le Changement du 7 Novembre, par attachement à la souveraineté du peuple et à la dignité de la patrie, tout autant que par conviction quant à la maturité des Tunisiennes et des Tunisiens et à l’aptitude de notre pays à une vie politique évoluée, comme nous l’avions annoncé dans la Déclaration historique du Changement.

      C’est sur cette base que nous avons adhéré à l’option démocratique pluraliste et à la garantie des droits de l’homme, dans leurs significations les plus exhaustives, et avons œuvré à élargir l’aire de participation politique et à permettre au citoyen de contribuer à la gestion des affaires du pays. Nous avons, ainsi, mis en œuvre des réformes politiques successives et adopté le mode consultatif dans toutes les questions importantes qui se rapportent à la démarche nationale.

      C’est dans ce contexte que se situe notre pari sur la société civile et sur la dynamisation du rôle de ses structures, pour compléter le rôle des partis politiques auxquels nous n’avons cessé d’assurer les conditions d’efficience pour qu’ils puissent assumer les missions qui leur incombent dans l’encadrement de la société et la garantie des opportunités les plus larges à la participation politique.

      L’amendement constitutionnel fondamental que nous avions ordonné d’introduire en 2002, aura été une étape avancée de ce processus, compte tenu des nouveaux mécanismes et mesures qu’il a instaurés et qui ont consolidé les fondements de la pratique démocratique, élargi l’aire de la participation politique et conforté les bases du pluralisme. A cet égard, je citerais, en particulier, la création de la Chambre des Conseillers et la mention, inscrite dans le texte de la Constitution, du recours au référendum concernant les questions qui intéressent l’avenir du pays, toutes les fois que le besoin s’en fait sentir.

      Mesdames, Messieurs,

      La participation politique et la pratique démocratique constituent un processus ininterrompu, un domaine dont les modes, les formes et les enjeux se renouvellent en fonction de l’évolution de la civilisation humaine et des progrès accomplis par les diverses sociétés.

      Les profondes et rapides mutations civilisationnelles qui ponctuent, de nos jours, la vie dans le monde, ont donné lieu à des changements qualitatifs tangibles dans le comportement politique des individus et des sociétés, tout autant qu’aux niveaux national et international.

      Du fait de ces mutations, le monde d’aujourd’hui a engendré de nouveaux modes, des formes inédites et des espaces modernes de participation politique, qui ont supplanté les formes et structures classiques, et ouvert à la pratique politique, à ses divers niveaux et au sein même de la société, des horizons et des domaines jusque-là inexplorés

      L’importance grandissante du rôle des structures de la société civile et des organisations non-gouvernementales, aux plans national et international, a conduit à l’émergence de nouvelles formes d’action politique. De même, le raz-de-marée de la révolution des communications qu’a connu l’humanité, au cours de ces dernières années, a eu des incidences profondes sur la participation politique, du fait des technologies modernes de la communication et de leurs moyens évolués qui ont révolutionné les formes de participation, d’expression et de communication entre les individus et les collectivités, et diversifié leurs domaines et canaux.

      Nous sommes conscients du rôle historique de ces mutations, dans le développement de la participation politique, la consécration de la pratique démocratique et l’ouverture de nouveaux espaces aux individus et aux sociétés, pour réfléchir, s’exprimer et contribuer à la gestion de la chose publique.

      Tout en insistant sur la nécessité de mettre à profit ces mutations, de les encourager et d’assurer les conditions requises pour les dynamiser, en tant qu’illustration, parmi d’autres, de l’évolution de l’homme et du progrès de la pratique politique dans l’histoire de l’humanité, nous ne perdons pas de vue la responsabilité qui est la nôtre, d’évaluer ces mutations, de prospecter leur portée et de prévenir les répercussions négatives et les déviations potentielles qu’elles peuvent receler

      Il s’agit d’une responsabilité qui incombe, aujourd’hui, à toutes les sociétés et que se partagent toutes les parties concernées en matière de participation politique, pour faire en sorte que l’action politique continue d’accomplir les fonctions qui lui sont dévolues, d’être régie par les règles de conduite qui l’organisent et attachée aux principes, valeurs et objectifs qu’elle œuvre à concrétiser.

      De par les enjeux quantitatifs et qualitatifs qu’elles impliquent, les nouvelles formes de participation politique qui existent, aujourd’hui, dans le monde, nous incitent à réfléchir sur les perspectives de cette participation, et nous confrontent à des interrogations inédites au sujet de la relation entre le nouveau et le classique dans l’action politique.

      Ce sont des interrogations qui impliquent la réflexion sur le rôle à venir des partis politiques face à l’émergence de ces nouveaux espaces de polarisation et d’influence que sont les associations et les organisations non-gouvernementales, avec leurs réseaux nationaux et internationaux, ainsi que sur la préservation de la souveraineté nationale et des intérêts supérieurs des pays.

      Les nouveaux modes de participation politique générés par les technologies modernes de la communication, à travers la transcendance des distances, de l’espace horaire, des obstacles et des frontières, et l’ouverture des horizons les plus larges, ne peuvent dissimuler les menaces qu’ils peuvent engendrer pour l’intégrité des processus démocratiques, la stabilité et la sécurité des sociétés, et la transparence de l’action politique qui doit continuer à se baser essentiellement sur un système éthique sans lequel les voies se confondent et les concepts et objectifs se trouvent bouleversés.

      Aujourd’hui, notre monde est en perpétuel changement. Aussi, nous est-il impératif d’être prudents et de ne pas pratiquer l’amalgame entre participation politique légitime, qui est du droit de chaque citoyen, et tendances extrémistes, racistes et terroristes.

      La question de la transparence est l’un des défis majeurs qu’impliquent les nouvelles formes de participation politique, aujourd’hui, dans le monde, compte tenu de leur recours à des modes d’action à distance. Or, les canaux immatériels de communication nécessitent des mécanismes d’évaluation et de contrôle, sur la base des principes constitutionnels et des lois dont se dotent les peuples.

      L’un des défis majeurs qui découlent du recours, aujourd’hui dans le monde, aux moyens modernes de communication, en matière de participation politique, réside sans doute, dans le fossé numérique qui existe entre pays évolués et pays en développement. Il s’agit d’une situation qui risque d’entraver la progression de la participation politique et le renouvellement de ses méthodes et formes, dans de nombreux pays qui ne disposent pas de ces moyens, ce qui ne peut que se répercuter négativement sur l’évolution de la démocratie dans le monde et donner lieu à des inégalités, au sein de la collectivité humaine, au plan des chances et des possibilités, en la matière.

      Le renforcement des canaux de la participation politique, aujourd’hui dans le monde, représente un pari majeur dans lequel il est indispensable que se complètent les formes classiques et les nouveaux modes pour le gagner, dans un climat marqué par une désaffection croissante vis-à-vis de la chose publique et un manque d’intérêt envers l’action politique, tout particulièrement, dans les rangs des jeunes générations, en dépit des possibilités et moyens disponibles.

      C’est là un problème qui doit nous inciter à réfléchir aux meilleurs moyens qui permettraient de réhabiliter les valeurs de citoyenneté, de responsabilité, de sens du devoir envers la collectivité et de contribution à la progression de la société.

      Le dialogue global avec les jeunes que nous avons ordonné d’organiser tout au long de l’année écoulée et qui a donné lieu, pour la première fois dans l’histoire de la Tunisie, à l’élaboration d’un Pacte national de la jeunesse dont nous célébrerons la proclamation, le 7 Novembre courant, aura été une occasion propice au renforcement de l’esprit d’engagement, de responsabilité et de participation des jeunes, afin qu’ils demeurent attachés à leur environnement national, conscients de leur rôle, ouverts au monde et en phase avec ses mutations et développements.

      C’est également dans ce cadre que situe la décision que nous avions prise, l’an dernier, à l’occasion du vingtième anniversaire du Changement, d’abaisser, de vingt ans à dix-huit ans, l’âge électoral minimum, afin de permettre à la jeunesse tunisienne de participer, sur la plus grande échelle, aux élections générales.

      Cette initiative procédait de notre conviction que l’avenir de la participation politique et de la contribution à la gestion des affaires de la société, passe inévitablement par l’encadrement des jeunes, leur préparation à l’exercice de semblable responsabilité et leur incitation à l’assumer.

      Une large participation politique est l’indice de l’évolution des sociétés, l’illustration de la souveraineté et de la liberté des peuples, et la condition essentielle pour la concrétisation des objectifs et ambitions. La garantie des conditions de participation politique est une illustration de la démocratie, en même temps qu’une consécration du rôle des individus et des collectivités. A notre avis, la réussite de tout projet politique est tributaire de la participation de tous, au profit de tous, sur la base du respect du référentiel national et des intérêts supérieurs des pays

      Nous sommes confiants que les partis politiques assumeront un rôle fondamental en la matière, que ce soit à travers le renouvellement de leurs méthodes d’action, la diversification de leurs programmes et la promotion de leur discours, ou bien au moyen de l’élargissement de leur aire de rayonnement et d’influence, afin qu’ils polarisent le maximum possible des composantes, catégories et couches de la société, et contribuent ainsi à les prémunir contre la marginalité, le repli sur soi ou encore le risque de tomber dans les méandres de l’extrémisme et du terrorisme.

      Mesdames, Messieurs,

      Nous sommes confiants que votre vaste savoir, votre riche expérience et votre connaissance aiguë de la chose politique, contribueront à l’approfondissement des opinions et des points de vue concernant la participation politique et sa portée, aujourd’hui, dans le monde, pour mieux dégager les enjeux du pari que ce thème implique, et identifier les moyens qui permettent de les gagner, en tant qu’une des voies qui permettent de concrétiser les aspirations de l’humanité tout entière en matière de pratique démocratique, de garantie des droits de l’homme et d’instauration des conditions de bien-être et de prospérité de tous, sans exclusion ni marginalisation.

      Pour conclure, je tiens à réitérer mes souhaits de bienvenue à nos honorables invités, à leur souhaiter un séjour agréable parmi nous et à former mes vœux de pleine réussite aux travaux de ce Symposium international.”

    • Le Chef de l’Etat s’intéresse à la nouvelle saison agricole

      Le Président Zine El Abidine Ben Ali s’est intéressé, en conférant, lundi matin, avec M.Mohamed Ghannouchi, premier ministre, à l’avancement de la mise en œuvre des mesures qu’il avait ordonnées afin de garantir le démarrage de la nouvelle saison agricole dans de bonnes conditions.

      Le président de la république a réitéré, à cette occasion, l’intérêt qu’il porte au renforcement de l’encadrement des agriculteurs, notamment, des céréaliers et à la valorisation, en leur faveur, des mesures et incitations instituées aux fins d’étendre les périmètres irrigués, d’accroître la production et d’améliorer le rendement à l’hectare.

      Le chef de l’Etat a recommandé de dynamiser les dispositions et mécanismes mis en place pour consolider la recherche agricole, particulièrement, dans les domaines des semences, des céréales et des fourrages. Il a insisté sur la nécessité de renforcer le secteur de l’élevage et de conférer l’efficience requise aux différents stades de production de la filière laitière.

      Sur un autre plan, le chef de l’Etat a signé la loi sur la facilitation et simplification des procédures en faveur des handicapés moteur et souligné, à cette occasion, la nécessité de redoubler d’efforts en vue de consolider l’assistance des handicapés, de renforcer leurs droits et de leur garantir une protection juridique adaptée aux spécificités de leurs besoins.

      Le président Ben Ali s’est intéressé, également, aux résultats de la consultation nationale sur la modernisation de la fonction publique et a recommandé d’assurer le suivi des idées et recommandations émises aux fins de promouvoir l’administration et les services publics, d’améliorer le rendement de leurs ressources humaines et de garantir leur adaptation aux mutations intérieures et extérieures.

    • Les grandes réformes politiques: une plate-forme idoine pour l’impulsion d’un dialogue et d’une participation démocratiques

      A l’heure où de nombreux peuples de la planète revendiquent encore l’instauration d’une démocratie fondée sur l’observation des lois et des institutions et sur le respect des droits de l’homme, dans leur acception globale, la Tunisie a franchi de grandes étapes dans le sens de la consécration du rôle de ses institutions et de la mise en place d’un système cohérent des droits de l’homme

      Parallèlement, la Tunisie s’est engagée dans une expérience démocratique unique, basée sur l’ouverture de la voie de la participation à la chose publique, devant tous les Tunisiens et toutes les Tunisiennes, quelque soient leurs sensibilités ou leurs appartenances

      Une orientation nationale vers l’option consultative et de la concertation

      En organisant, cette année, un dialogue global et ouvert avec les jeunes, qui a abouti à l’élaboration du premier pacte de la jeunesse à l’échelle arabe, africaine et méditerranéenne, ainsi que deux consultations nationales sur l’emploi et la modernisation de la fonction publique, la Tunisie du Changement confirme, à nouveau, la profonde conviction de sa direction d’ancrer la participation à la définition des choix et orientations nationaux de toutes les générations, de tous les courants intellectuels et des différentes sensibilités politiques.

      Cette orientation nationale vers l’option consultative et de la concertation, qui constitue une forme évoluée de la démocratie participative, figure parmi les constantes du processus de réformes, engagé par le Président Zine El Abidine Ben Ali, depuis l’avènement du Changement du 7 novembre, et fondé sur les principes du pluralisme intellectuel et de l’exercice effectif de la démocratie, et sur le souci de l’enrichir et de le développer sans cesse.

      En effet, les 21 années du Changement ont enregistré l’organisation de larges consultations nationales sur les plus importants dossiers qui intéressent le pays, dont notamment l’emploi, l’éducation, la formation professionnelle, la santé, le commerce et la culture.

      Lors de ces différents rendez-vous, le président Ben Ali a veillé à inviter les divers partis politiques, acteurs de la société civile, organisations nationales, universitaires et experts, à participer à ces consultations et à émettre leurs idées et opinions concernant ces secteurs sensibles, en vue de prospecter les perspectives de leur développement et d’améliorer leur rendement, de manière à répondre aux aspirations et attentes des citoyens et à assurer tous les attributs de l’œuvre de développement et de modernisation engagée par le pays dans tous domaines.

      Hisser les droits de l’homme et les libertés au rang des principes constitutionnels

      Les recommandations issues des conférences organisées dans le cadre de ces consultations, au niveau local, régional et national, sont groupées dans un rapport exhaustif sur la situation, puis examinées et analysées par des commissions de travail ministérielles et à l’occasion de conseils ministériels, pour donner lieu, enfin, à des décisions concrètes.

      Le référendum populaire organisé, le 26 mai 2002, a constitué l’une des représentations majeures de la consultation populaire et la réforme constitutionnelle, adoptée le 1er juin 2002 et qui fut la plus substantielle dans l’histoire de la République Tunisienne, a permis de hisser les droits de l’homme et les libertés au rang des principes constitutionnels, de renforcer les attributions du Conseil Constitutionnel à travers l’institution du caractère obligatoire de ses avis à l’égard de tous les pouvoirs publics, et de consolider la fonction législative par la création d’une deuxième chambre parlementaire, à savoir la Chambre des Conseillers, jetant ainsi les fondements de la République de Demain.

      Aussi, les conseils consultatifs, dont le nombre s’élève aujourd’hui à 13, représentent-ils un espace idoine pour impulser la démocratie participative, dès lors qu’il s’agit là d’une structure qui comprend, outre, le président du conseil et le Premier ministre, les membres du gouvernement concernés, les représentants des organisations nationales et du tissu associatif ainsi que plusieurs compétences spécialisées, à qui ont été ajoutés, récemment, les partis politiques représentés au sein de la Chambre des Députés.

      Dans cette même optique pluraliste, la Chambre des Députés s’est vue accroître la présence de l’opposition en son sein et ce, pour la première fois, depuis les élections de Mars 1994, en vertu desquelles l’opposition a obtenu 19 sièges, devenus 34 sièges lors des élections de 1999 puis 37 sièges à la suite des dernières élections législatives, qui se sont déroulées le 24 octobre 2004. Il est, également, attendu que l’opposition représentée au sein de la Chambre des Députés remporte, lors des prochaines élections parlementaires et à la lumière du nouvel amendement de la Constitution, un taux de 25% des sièges.

      Compte tenu de la mission dévolue à la deuxième chambre parlementaire (La Chambre des Conseillers) en matière d’adoption des lois, du projet de Budget de l’Etat et des plans de développement, il a été procédé, à l’occasion des élections d’août 2008, relatives au renouvellement partiel des membres de cette chambre afin de renforcer la présence des diverses sensibilités politiques nationales dans la liste des personnalités et des compétences nationales, membres de cette institution législative

      Sur un autre plan, il est à mettre à l’actif du conseil économique et social (CES) son avant-gardisme dans l’expression de l’opinion et de l’opinion contraire. Cette institution dont la composition a été, récemment, confortée pour comprendre les différentes sensibilités, avait fait l’objet, dès l’aube du Changement et plus précisément en 1988, et sur initiative du Président Zine El Abidine en Ali, d’un élargissement progressif, ce qui lui a permis de devenir un cadre approprié pour le dialogue et la concertation, l’analyse et le débat et la quête du consensus entre les points de vue divergents.

      En effet, le président de la République a décidé, à ce propos, d’ouvrir de larges perspectives devant les différentes régions et gouvernorats du pays afin qu’elles soient représentées au sein de ce conseil, ce qui a conféré aux questions régionales posées, davantage de globalité et de réalisme.

      Des réformes permettant d’instaurer les fondements d’une vie politique évoluée et de consolider l’édifice démocratique

      Les partis d’opposition ont, aussi, remporté 34 sièges, à l’issue des élections municipales de juin 1990, puis 245, en mars 2000, et 268 lors des élections de mai 2005, et ce, parallèlement au renforcement de leur présence au sein des conseils régionaux, pour atteindre les 20%.

      Les nouvelles réformes politiques qui se sont succédé ont, pour leur part, permis d’instaurer les fondements d’une vie politique évoluée et de consolider l’édifice démocratique. Elles ont, également, ouvert les portes de la concertation et de la contribution à la définition des orientations et choix nationaux décisifs devant toutes les forces vives et composantes de la société, de même qu’elles ont favorisé l’élargissement de la participation politique à tous les citoyens, qui s’est traduit par l’augmentation du nombre des électeurs inscrits sur les listes qui a atteint, en 2004, 4,7 millions de personnes, soit l’équivalent de la moitié de la population tunisienne, contre 2,7 millions, en 1989, c’est-à-dire moins du tiers de la population, et 723 mille électeurs, en 1956, soit le sixième des citoyens tunisiens.

      Il est, par ailleurs, prévu que ce nombre augmente, au cours des prochaines échéances électorales, à la faveur de la nouvelle mesure présidentielle relative à l’abaissement de 20 à 18 ans de l’âge minimum pour être électeur, qui devrait permettre à environ 600 mille jeunes, des deux sexes, de prendre part, sur la plus large échelle, aux élections générales.

      Dans le souci de garantir la pluralité des candidatures à la présidentielle, notamment après l’organisation, pour la première fois dans l’histoire du pays, d’élections présidentielles pluralistes en 1999 et 2004, au cours desquelles le candidat du RCD, le président Zine El Abidine Ben Ali, était entré en compétition avec deux candidats puis trois candidats de l’opposition, un projet d’amendement de la Constitution a été soumis à examen, en vue de permettre, exceptionnellement pour l’élection présidentielle de 2009, au premier responsable de chaque parti politique, qu’il soit président, secrétaire général ou secrétaire permanent, de présenter sa candidature à la présidence de la République, à condition qu’il soit élu à cette responsabilité et qu’il soit en exercice le jour du dépôt de sa candidature, durant une période de deux années successives, au moins, depuis sont élection.

      Enrichissement du paysage médiatique national et consécration de la diversification des opinions et des positions

      Dans le cadre de cette démarche, le président Zine El Abidine Ben Ali a veillé à enrichir le paysage médiatique national et à consacrer davantage le diversification des opinions et des positions, en appelant, à maintes reprises, à multiplier les espaces de dialogue dans les canaux de télévision, et à renforcer la présence des partis de l’opposition dans les dossiers et débats portant sur les problèmes nationaux et les développements nouveaux à l’échelle internationale

      A l’occasion de la célébration du XXe anniversaire du Changement, le Chef de l’Etat avait, d’autre part, appelé les partis politiques de l’opposition, les organisations nationales et les sensibilités intellectuelles à approfondir la réflexion sur le présent et l’avenir de la Tunisie et à présenter leurs opinions et leurs propositions pour s’en inspirer.

      Dans le but d’assurer un plus large exercice de la démocratie et une plus importante participation des citoyens aux activités de bénévolat, l’article 8 de la Constitution a stipulé la garantie de la liberté de fonder des associations, dont le nombre s’élève, aujourd’hui, à près de 9 mille, et le régime déclaratif a été substitué au régime de l’autorisation, conformément à la loi du 2 août 1988, alors que la dissolution des associations relève désormais de la compétence de la Justice.

      De plus, un centre de recherches, d’études, de documentation et d’information sur les associations (CREDIAS) a été créé avec pour mission d’aider les associations dans l’accomplissement de leurs tâches et d’en promouvoir l’action.

      Cette approche spécifique adoptée par la Tunisie pour consacrer le pluralisme, la politique participative et la consultation populaire a été instaurée sur une plate-forme solide de réformes initiées par la direction de l’ère nouvelle en vue de consacrer le principe de la souveraineté du peuple. Elle a, également, émané d’une constante nationale qui atteste du fait que la Tunisie est un Etat de droit et des institutions qui a consolidé l’indépendance du pouvoir judiciaire, mentionné les Droits de l’Homme et les libertés fondamentales dans le texte de la Constitution, créé un Conseil constitutionnel, chargé de l’examen de la constitutionnalité des lois et de la conformité et de la compatibilité des règlements intérieurs de la Chambre des Députés et de la Chambre des Conseillers avec la Constitution, ainsi que de la régularité des élections présidentielle et législatives et des opérations de référendum.

      Toutes ces importantes réformes politiques ont traduit clairement la ferme conviction du président Ben Ali qu’il n’est point de place, en Tunisie, pour l’opinion unique, ni pour la pensée unique ou la couleur unique, et que les partis, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition, sont une partie intégrante de l’équation démocratique.

      Ainsi, les études menées en vue d’analyser la pertinence de ces réformes ont toutes prouvés qu’elles étaient toujours fondées sur la prospection et qu’elles allaient de pair avec les développements qui interviennent dans la société. En effet, autant la société progressait, autant la vie politique se développait, aux plans structurel et législatif et dans la pratique.

      Les observateurs et analystes témoignent, à cet égard, de l’approche rationnelle et graduelle empruntée par la Tunisie, dans ce domaine, une approche qui a donné la preuve de son efficacité, dès lors qu’elle a épargné à la Tunisie de sombrer dans les errements politiques, connus par plusieurs pays qui ont tenté de se débarrasser de l’hégémonie du parti unique et lâché la bride aux libertés, sans restrictions aucunes, mais n’ont glané que le chaos politique.

    • Des mégaprojets pour accélérer le développement du pays

      Les chantiers mis en route pour réaliser une dizaine de mégaprojets ont bien progressé, en 2008.

      Ces projets, d’une nouvelle génération, mobiliseront des investissements de plus de 50 milliards de dollars. Ils ont pour objectif de contribuer à la création des conditions d’une croissance plus rapide et plus soutenue.

      L’enjeu est de taille lorsqu’on sait que la Tunisie est appelée à réaliser, sur dix ans, un taux de croissance annuel de plus de 6%, à créer, durant cette même période, un million d’emplois et à doubler le pouvoir d’achat pour le porter à 8000 dinars

      Ces mégaprojets, qui se répartissent en cinq catégories, répondent à des priorités nationales en matière de création d’emplois, d’autosuffisance énergétique, d’extension du réseau autoroutier, de sauvegarde de l’environnement, de promotion de la culture et de conversion de Tunis en hub financier international.

      De nouvelles villes

      Les projets touristico-immobiliers ont pour point commun une vocation immobilière mais diffèrent par la spécificité de leurs produits. Chaque projet a pour mission de développer un produit bien déterminé.

      La Tunisie, site de production international et destination touristique confirmée, intéresse désormais plusieurs investisseurs immobiliers des pays du Golfe, de l’Europe et de l’Asie.

      De nouvelles villes sont en construction sur une superficie globale de 2700 hectares. Parmi ces mégaprojets figurent trois projets prioritaires, dirigés par de grands groupes émiratis, qui sont en cours de réalisation. Il y a, tout d’abord, la cité du siècle, baptisée “La porte de la Méditerranée” du groupe émirati Sama Dubai.

      Les travaux de réalisation de la première tranche du projet de cette ville qui accueillera environ 350 mille habitants, viennent de démarrer et les bureaux de vente sur plan sont ouverts depuis fin octobre dernier

      Sama Dubaï, société internationale de promotion immobilière et d’investissement relevant de Dubaï Holding, qui pilote le projet, a obtenu, en juillet 2008, l’approbation par le gouvernement tunisien du plan d’aménagement de la nouvelle ville.

      Cette cité comprendra des groupements immobiliers et commerciaux, et des activités de services pour à terme devenir une “plateforme internationale de services et d’affaires”

      Le projet, qui coutera 25 milliards de dollars sera réalisé, en 14 étapes, sur les Berges-Sud du lac de Tunis.

      La première tranche a démarré, fin septembre 2008, autour de l’ancien port de Tunis. Elle consistera en la construction, sur une période allant de 4 à 5 ans au maximum, de 16 buildings d’une valeur globale de 1,3 milliard de dollars, entièrement, à la charge de Sama Dubaï.

      La clientèle ciblée est universelle et devrait toucher les différentes catégories sociales. Cette clientèle peut être de Tunisie, du bassin méditerranéen et maghrébin, et du reste du monde et surtout des pays du golfe. Les étrangers peuvent acquérir des biens immobiliers sans avoir à en demander l’autorisation au gouvernement tunisien qui sera, néanmoins, tenu informé de toute transaction.

      S’agissant de l’emploi, la priorité sera accordée, aux ressources locales “autant que possible”. Concernant le financement du projet dont le coût est estimé à 25 milliards de dollars, il ne sera pas assuré, dans sa totalité, par Sama Dubaï mais aussi par d’autres investisseurs probablement locaux ou étrangers. Ces derniers seront traités selon un ordre de priorité.

      Le deuxième mégaprojet, à savoir “Sports City”, sera réalisé par l’homme d’affaires émirati Abou Khater, sur les Berges Nord du Lac de Tunis. Il s’agit d’une grande cité sportive, composée de neuf centres sportifs de formation. Le complexe s’étendra sur 255 hectares et sera découpé en trois zones.

      Une première zone de 36 hectares sera consacrée à la formation de jeunes sportifs tunisiens et étrangers, alors qu’une deuxième zone de 100 hectares sera réservée exclusivement à l’aménagement d’un terrain de golf de 18 trous. Elle comptera également un complexe immobilier, une académie de golf et un Club House.

      Dans la troisième zone, qui sera aménagée sur une superficie de 120 hectares, des unités hôtelières de luxe, des résidences, des centres commerciaux, des aires de jeux, des écoles privées et des cliniques privées, seront érigés.

      Ce complexe représente un investissement estimé à 5 milliards de dollars. Le groupe émirati a entamé, en 2008, une campagne de recrutement de compétences tunisiennes

      Le troisième mégaprojet touristico-immobilier n’est autre que “Bled El Ward” (la ville des roses) du groupe émirati “Al Maabar”. Ce projet sera réalisé autour de la Sebkha de l’Ariana et aux confins de la Soukra.

      Cette nouvelle ville dont les travaux de réalisation ont déjà démarré se propose, avec ses futurs canaux, de rivaliser avec Venise et Amsterdam. Elle couvrira une superficie de 5000 hectares, dont 2600 hectares de plan d’eau, et mobilisera des investissements de l’ordre de 10 milliards de dollars.

      “Bled El Ward” comprendra une cité de santé de classe internationale, des résidences, des espaces touristiques, de loisirs, de commerce et de sport, ainsi que des parcs et des espaces verts.

      D’autres projets touristico-immobiliers importants sont annoncés en Tunisie. Il s’agit du projet touristique écologique du groupe italien “Preatoni” qui sera réalisé dans la ville de Hergla, située au Nord-Ouest de la Tunisie, par le groupe émirati “Emaar”.

      Au nombre de ces projets figurent, l’aéroport et le port en eau profonde d’Enfidha, le pont de Radès-La Goulette et l’extension des réseaux ferroviaire et autoroutier.

      L’aéroport international d’Enfidha qui aura, une fois les travaux parachevés, une capacité d’accueil de plus de 20 millions de voyageurs, est actuellement en cours de construction sur une superficie de 5700 hectares.

      Le groupe turc TAV, Airport Holding Co, a été sélectionné au terme d’un appel d’offres international, pour construire, financer et exploiter, quarante années durant, la concession de l’aéroport d’Enfidha et de celui de Monastir.

      Le projet du pont de Radès-La Goulette est, pour sa part, cofinancé par la Tunisie et le Japon moyennant un investissement global estimé à 141 millions de dinars. Les travaux de construction de ce pont, qui ont démarré en ao t 2004, sont pratiquement achevés. Ces travaux portent sur une distance de 14,65 Km, dont 12,65 Km de routes urbaines à 2×2 voies, en plus des ouvrages d’art dont un pont haubané.

      L’objectif du projet est d’aménager une liaison permanente, rapide et directe entre les banlieues Nord et Sud de la capitale. Ce projet permettra également de décongestionner le trafic routier, au niveau des entrées Nord de la capitale et des villes du Kram et de La Goulette, et d’établir une liaison entre les ports de Radès, La Goulette et la voierie structurante.

      Pour ce qui est du Port en eau profonde d’Enfidha, un appel d’offres international pour la réalisation de cet ouvrage est lancé. Quelques 8 sociétés internationales, parmi les plus connues dans le domaine du transport maritime, ont manifesté leur intérêt pour ce projet

      Le bureau d’études hollandais “Royal Has-Koning” est chargé, avec le concours d’un partenaire tunisien Development Consultants (IDC), de l’étude de faisabilité technique du projet.

      Les travaux d’aménagement, qui devront démarrer d’ici fin 2008, prévoient la construction d’un port en eau profonde et d’une zone d’activités logistiques, s’étendant sur 3000 hectares, qui devraient offrir des services de transport maritime des marchandises de qualité et au moindre coût, tout en tenant compte des critères de sécurité et de la préservation de l’environnement.

      Ce port, qui sera cédé selon la technique de concession (50 ans non renouvelables) pour un co t global de 1400 millions d’Euros, sera doté, dans une première étape, de 800 mètres de quai et, dans une seconde étape, de 1,5 km de quai.

      Le réseau autoroutier du pays sera étendu de 220 kms. En 2008, le réseau a été renforcé par l’aménagement du nouveau tronçon autoroutier de M’Saken-Sfax d’une longueur de 98 kms.

      Il intervient après l’ouverture, en juillet 2005, de l’autoroute Tunis-Medjez El Bab-Oued Zarga et porte, ainsi, le réseau autoroutier à 364 km. Aujourd’hui, la Tunisie dispose d’autoroutes réparties en trois tronçons Tunis-Sfax sur 238 kms, Tunis-Bizerte sur 53 km et Tunis-Oued Zarga via Medjez El Bab sur 67 Km.

      Une fois réalisé dans sa totalité, soit sur une longueur de 850 kms, vers 2016, cette autoroute sera raccordé, dans les délais, au mégaprojet autoroutier régional, à savoir “la Transmaghrébine”, qui sera d’une longueur de 7000 kms.

      Energie : Raffinerie et centrales électriques de seconde génération

      Trois mégaprojets méritent d’être signalés: il y a d’abord la centrale électrique tuniso-italienne (1200 mégawatts) qui sera réalisée, à Haouaria et qui a été confiée à la société Tunisienne de l’électricité et du Gaz (STEG) et à l’Entreprise Italienne de transport d’électricité (TERNA) qui ont déjà fixé le calendrier d’exécution. D’un coût de 2 milliards d’Euros (près de 4 millions de dinars), le projet a pour objectif d’assurer l’échange de l’énergie électrique entre les deux pays, de maîtriser le coot sur le marché énergétique et de renforcer les réseaux tunisien et italien.

      Le deuxième mégaprojet, en cours de réalisation, consiste en la construction d’une seconde raffinerie à Skhira. Le marché a été remporté par Qatar Pétroleum International (QPI). Cette nouvelle raffinerie devrait être opérationnelle en 2010. La compagnie qatarie bénéficiera, également, de son exploitation, durant 30 ans. Coût du projet, 2 milliards de dinars.

      Le projet consiste, en effet, en la construction d’une raffinerie de pétrole, d’une capacité journalière de 120 mille barils au minimum, soit 6 millions de tonnes de pétrole raffiné, avec toutes ses composantes, à savoir des unités de traitement et de raffinage, des bâtiments administratifs, magasins, ateliers, routes, parkings et clôtures de sécurité, et ce dans le site du terminal pétrolier de la Skhira.

      Toujours au rayon de l’énergie, il est à signaler la centrale électrique de Ghannouch. Ce marché a été remporté par le Groupe français Alstom. Le contrat, clé en main, a été signé, début juillet 2008 avec la société tunisienne d’électricité et de gaz (STEG). La centrale, totalement intégrée, à cycle combiné, aura une capacité de 400 MW. Le montant du contrat s’élève à 335 millions d’Euros (environ 616,4 millions de dinars).

      Le Port Financier de Tunis, qui a fait l’objet, en juillet 2008, d’un projet de loi, adopté par le parlement, est un mégaprojet de développement économique, promu par la “Gulf Finance”, banque islamique leader dans la région du Golfe. Il s’agit du premier centre financier offshore d’Afrique du Nord.

      Ce projet, dont le montant d’investissement s’élève à 3 milliards de dollars, s’étendra sur 450 hectares dans la Zone de Hassiène à Raoued (Nord de Tunis). Il comprendra un “Center”, un centre d’investissement bancaire et de conseil, un centre d’assurances et un centre de transactions.

      A ceci s’ajouteront une “marina” et un complexe commercial et résidentiel. Les travaux devraient s’achever en 2010.

      Le projet du Port Financier de Tunis permettra de hisser la Tunisie au rang de “hub financier régional ».

      Doté d’une infrastructure moderne et futuriste, il intégrera la sphère financière internationale et permettra au pays d’accroître sa notoriété financière en développant des services financiers offshore de pointe.

      Le port aura pour composantes : une marina, un complexe commercial et résidentiel de villas, des locaux commerciaux et des bureaux professionnels, un golf et un stade. Le projet comprend également une “Business School” de classe internationale. Il s’agit, en fait, d’un projet d’université étrangère qui sera implantée en Tunisie, après son approbation par décret, promulgué, au début du mois d’aout écoulé.

      Il y a le projet Taparura à Sfax qui a pour vocation de réconcilier les sfaxiens avec la mer. Il s’agit de dépolluer la côte-Nord de Sfax, sur une longueur de 3 kilomètres et à gagner sur la mer une superficie égale à une fois et demie la superficie de Sfax-El Jadida et à 3 fois la superficie de la médina.

      Les travaux, qui sont actuellement à un stade assez avancés (plus de 80%), consistent à extraire 6 millions de m3 de sable de la mer et à apporter 1 million de m3 de sable de terre, pour remblayer une partie de la côte et, partant, rendre la plage profonde propre à la baignade. Selon les projections, les Sfaxiens pourront, dans exactement neuf mois, se baigner et faire leurs randonnées piétonnes, du côté de Taparura. Le phosphogypse, matière non biodégradable qui s’est accumulé dans cette zone des années durant, sera isolé et contenu sous une chape de béton, puis recouvert d’un immense espace vert

      La Banque européenne d’investissement (BEI) contribue au financement de ce projet à hauteur de 34 millions d’Euros, soit environ 52 millions de dinars.

      L’autre mégaprojet à vocation écologique sera réalisé à Gabès. Ce projet concerne l’évacuation et la mise en terril contrôlé des déchets du phosphogypse rejetés par les industries chimiques dans le golfe de Gabès. La BEI cofinance ce projet à hauteur de 54 millions d’Euros pour dépolluer le golfe de Gabès

      La Cité de la culture, un des plus grands centres culturels du bassin méditerranéen

      La culture n’est pas occultée. Une grande maison de la culture sera, en effet, édifiée à Tunis. Il s’agit du plus grand centre culturel du pays et de la région.

      Cette maison est déjà visible au niveau de l’avenue Mohamed V de la capitale. Cet édifice prométhéen est tout simplement imposant. Erigée sur une superficie de 9 hectares, cette grande réalisation architecturale et culturelle, dont le coût est estimé à 70 millions de dinars, comportera un ensemble de spectacles scéniques, dont un Opéra de 1800 places, une salle de théâtre expérimental de 300 places et 7 studios de production de musique, de théâtre et de danse. Le projet est réalisé par l’entreprise tchèque “Geosan ».

      La cité, composée d’une médiathèque, d’une galerie d’art et d’exposition, de locaux dédiés aux commerces en rapport avec la culture, ainsi que d’un musée des civilisations, sera réalisée en deux tranches. La première sur une superficie de 48836 m2 et la deuxième sur 22000 m2. cette dernière inclut essentiellement un musée national des civilisations. Le projet a démarré en février 2006.

      Les travaux devraient durer 900 jours. Cette grande réalisation se développera autour de cinq thématiques différentes retraçant l’histoire de la Tunisie. Il s’agit d’un musée sans collections, ni pièces authentiques, où le visiteur devrait pouvoir voyager à travers une scénographie muséologique basée sur des moyens audiovisuels et informatiques

      Au-delà de cet état des lieux, la Tunisie représente, aujourd’hui, un véritable chantier à ciel ouvert. Partout, des mégaprojets sont mis en route. Un triple objectif est recherché. Le premier vise à booster l’activité économique et à accroître l’attractivité du pays, le second à créer des emplois tandis que le troisième tend à convertir les grandes villes du pays en mégapoles capables de rivaliser avec des métropoles méditerranéennes, telles que Marseille, Rome et Barcelone.



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